La Première Croisade

En construction

La première croisade eut lieu de 1095 à 1099, date à laquelle les Croisés prirent Jérusalem et fondèrent ainsi le royaume chrétien de Jérusalem.

Carte de la première croisade (Wikipedia)

Au moins dix de mes ancêtres prirent part à la première croisade, parmi ceux identifiés au 24 Avril 2022).

Avec Godefroi de Bouillon

Hugues de Damas

(de Lévis, de Pérusse dit d’Escars, de Chaste, de Cénat, Roure, Renaux, Carli)

« C’était une opinion reçue parmi les vieux chroniqueurs que cette famille descendait des conquérants de la province d’Amasie au temps de la première croisade : « Les seigneurs de Damas, du surnom de Chastillon (1), dit le P. Anselme, dans le Palais de la Gloire (1664, p. 393), ayant fait le voyage de la Terre-Sainte avec Godefroi de Bouillon, à leur retour en France, changèrent de nom et d’armes, et prirent celui de Damas, de la province d’Amasie qu’ils avaient conquise. »

(1) Favyn dit expressément que la maison de Damas portait originairement le nom de Chastillon. Cette erreur vient de ce que les enfants nés de Dauphine de Lavieu et de Gui Dalmas et Jean, seigneurs de Chastillon-en-Bazois, se qualifiaient frères. L’ancienne famille de Chastillon-en-Bazois, éteinte depuis longtemps, portait un écu losangé d’or et d’azur. (Voyez Palliot, Vraie et parfaite science des armoiries, in-fol., Paris, 1664, p. 662.) »

Favyn avait consigné cette tradition dans son Théâtre d’honneur et de chevalerie (1620). On la trouve dans un ouvrage antérieur fort estimé, l’Histoire du Nivernois, par Guy Coquille, sieur de Romenay (1). Voici le texte de ce dernier (p. 339) : « Les seigneurs de Marcilly, Thienges, Digoyne, de Crux et d’Anlezy, tous du nom d’Amas, et de mêmes armes, qui sont une croix nillée de gueules en champ d’or, qui représente leur grandeur dès le temps de la conqueste de la Terre-Sainte, car leur nom est de la région d’Amasie, qui est au pays d’Asie, que leurs prédécesseurs conquestèrent au temps du premier voyage d’outre-mer, et leur nom n’est pas de Damas, mais simplement d’Amas, et d’ancienneté ils escrivoient d’Amaye. »

Cette tradition, que plusieurs écrivains plus récents ont reproduite, quoiqu’erronée quant à l’origine attribuée à la maison de Damas, reposait néanmoins sur plusieurs faits d’une notoriété irrécusable, comme la présence des auteurs de cette maison aux premières croisades, attestée par les cartulaires de Cluny, le changement de ses armoiries primitives, et l’orthographe du nom de Damas, écrit non pas d’Amaye, mais Damaye et Damaïs dans beaucoup de titres. »

Les chefs des branches de Cousan et de Vandenesse ayant pris part aux exploits des premières croisades (2) et voulant en perpétuer le souvenir dans leur postérité, changèrent la pièce principale de leurs armoiries (sans toutefois en changer les couleurs) et substituèrent au lion une croix ancrée de gueules.

(2) Voir le grand cartulaire de Cluny, année 1106, vol. B, in-fol. 269, verso.

Généalogie de la maison de Damas (1ère partie)
Source : Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, tome V, P. Louis Lainé (1836)

Avec Raymond de Saint-Gillescomte de Toulouse

Roger II de Foix (de Chaste, de Cénat, Roure, Renaux, Carli & Narbonne-Talairan, de Mailhac, Lagache, Delannoy, Lavoix: Doit participer à la Croisade au sein de l’armée de Raymond de Saint-Gillescomte de Toulouse, mais diffère son départ. Arrive après la prise de Jérusalem en 1099 et s’est fait excommunié du fait de son départ tardif. Rentre dans ses domaines en 1105, accompagnant Guillaume de Cerdagnecomte de Tripoli.

Sibaud de Clermont (de Chaste, de Cénat, Roure, Renaux, Carli)

Eudes 1er de Bourgogne (à faire)

Guillaume Ier de Sabran (de Tournon, de Joyeuse, de Chaste, de Cénat, Roure, Renaux, Carli)

X de Glenne (de Roussillon, d’Albon, de Balsac, de Joyeuse, de Chaste, de Cénat, Roure, Renaux, Carli)

Gérard de Roussillon (de Roussillon, d’Albon, de Balsac, de Joyeuse, de Chaste, de Cénat, Roure, Renaux, Carli)

Alibert d’Antoing (frère de notre ancêtre Sohier, d’Avesnes, d’Aigremont, Verdière, Deroubaix, Madoux, Rogez, Lavoix)

Baudouin II de Hainaut (Chevres, Garves… Des Planques, d’Oresmieux, Lagache, Delannoy, Lavoix)

Jean « Borel » (d’Arras, Des Planques, d’Oresmieux, Lagache, Delannoy, Lavoix)

Partis en Terre Sainte peu après

Aymeri Ier de Narbonne (Narbonne-Talairan, de Mailhac, Lagache, Delannoy, Lavoix) – part en Terre Sainte en 1103.

Image en vedette: Godefroy de Bouillon et ses soldats partent pour la première croisade 1201/1300 Lettrine U historiée issue de l’Histoire des croisades de Guillaume de Tyr (1130?-1186), Abbaye Saint-Hydulphe (Moyenmoutier, Vosges). Ancien Possesseur, 1285/1325 représentant Godefroy de Bouillon et ses hommes faisant route pour la Terre-Sainte lors de la première croisade – p.27/530 – Source: https://galeries.limedia.fr/

De feu et de sang, la naissance du comté de Flandre

En 864, alors que le pouvoir carolingien décline, le roi de Francie occidentale Charles le Chauve donne à son beau-fils Baudouin Ier de Flandre (ca 830-879), une mince bande de terre côtière incluant Bruges qui constituait la Flandre, le pagus Flandrensis.

Au déclin intérieur du royaume de Francie occidentale, s’ajoutent les menaces et attaques extérieures. A partir de 879, les Vikings mettent à mal le pouvoir royal, ravageant tout, de l’Escaut à la mer du Nord. De ce fait, le pouvoir royal s’amenuise de façon accrue au nord de Saint-Omer et Arras.

Pour le contexte plus général, lire Vivre le Morcellement de l’Imperium Carolingien. Pour situer tous nos ancêtre pour cette période, lire Les Robertiens.

La Flandre, alors conduite par son comte, Baudouin II (ca 863-918), fils de Baudouin, en tire avantage. De 879 à 883, profitant des invasions Vikings et de la faiblesse royale pour usurper de nombreux biens, tant royaux qu’ecclésiastiques, Baudouin II développe la Flandre et la transforme en « une vaste principauté dans le royaume de Francie occidentale » (Brigitte Meijns, Les premières collégiales des comtes de Flandre, leurs reliques et les conséquences des invasions normandes (IXe-Xe siècles), p.1).

La « grande armée viking », débarquée près de Saint-Omer en 880, brûle à deux reprises, pendant les hivers 880-881 et 882-883 , Arras, Cambrai et les monastères de la Scarpe. Leur passage par Douai est possible (Brassard 1872 ; Espinas 1913, 1 : p. 12), il est même envisageable de leur attribuer l’un (le plus ancien) des deux incendies qui détruisirent le quartier « proto- urbain » [de Douai] (Rouche 1985 : p. 25-26 ; Demolon, Louis 1982a : p. 61).

DEPAVF – Douai 1990, p.12

En réponse, à l’initiative de Baudouin II, des habitants, ou des seigneurs, le Nord se transforme pour faire face aux attaques. Une foule d’enceintes fortifiées sont créées. D’un périmètre fort restreint, elles ressemblaient plus à l’intérieur des murs d’un château qu’à une ville forte. On leur donna le nom de castrum / castra.

Ce qui est consolidé, construit, ou fortifié dépend en fait des régions, et probablement des suzerains. Ainsi, l’action du comte de Flandre [Baudouin II] à la fin du IXe siècle paraît être caractérisée par des fortifications d’habitats de cités et d’abbayes qui vomt de pair avec l’extension de ses possessions et de son pouvoir.

Au retrait des vikings en 883, « Baudouin exerçait non seulement son autorité sur le pagus Flandrensis, mais sur une région qui s’étendait d’Aardenburg et de Gand dans le nord jusqu’à Cassel et Courtrai dans le sud » (Meijns, Ibid.). Entre 883 et 887, il fait construire un « castrum » autour d’Arras et de l’abbaye Saint Vaast… » (Philippe Thuillot, Les châtellenies au nord du Bassin parisien, du Xe au XIIIe siècles, 2019, p.139). Il étendit ensuite ses possessions vers le sud jusqu’à Thérouanne, Boulogne, et Tournai (Meijns, Ibid.). « A la fin du IXe siècle ou au début du Xe siècle, l’agglomération [Douai] fut pourvue d’un premier rempart : un fossé sec sans caractère défensif. » (Meijns, p. 571; DEPAVF – Douai 1990, p.13) et « en 892-895, il consolide le castrum de Saint-Omer, incendié… » (Thuillot, Ibid., p.139).

Baudouin II meurt en 918 et son fils, Arnulf 1er (ca 893-964) devient comte de Flandre. Il va continuer l’expansion et la consolidation commencée par son père, annexant l’Artois et l’Ostrevent.

Bibliographie

Philippe Thuillot, Les châtellenies au nord du Bassin parisien, du Xe au XIIIe siècles: étude sur les cadres institutionnels et les lieux de pouvoir, sur la société aristocratique (princes, comtes et chevaliers). Histoire. Université Paris-Est, 2019.

Brigitte Meijns, « Les premières collégiales des comtes de Flandre, leurs reliques et les conséquences des invasions normandes (IXe-Xe siècles)« , Revue belge de Philologie et d’Histoire, Année 2007  85-3-4  pp. 539-575.

PIERRE DEMOLON, ETIENNE LOUIS ET MURIELLE LOUIS-VANBAUCE, « DOUAI: Document d’évaluation du patrimoine archéologique urbain » 1990 (DEPAV 1990)

Image: St. Gallen, Abbey Library, Cod. Sang. 22, color profile – Golden Psalter (Psalterium aureum) from St. Gallen – Psalterium Gallicanum with collections u. Orations (https://www.e-codices.ch/de/list/one/csg/0022), env 870, p.141

Les experiences miroir

En établissant la généalogie de la famille, j’ai souvent remarqué que nous trouvions des évènements – pour ceux qui les vivent des expériences -similaires qui surviennent dans les deux familles alliées, le plus souvent en miroir. J’ai appelé ce phénomène l’expérience miroir.

Un exemple concret avec la biographie de notre ancêtre Jean-Baptiste Lavoix (1702-1754) et son épouse Marie Françoise Gabry (Gabrie) (1700-1780). Les deux époux ont vécu la même expérience de décès de l’un de leurs parents, son père pour Jean-Baptiste, sa mère pour Marie Françoise, alors qu’ils étaient tous deux fort jeunes. Jean-Baptiste avait 9 ans, Marie Françoise 10 ans. Les deux parents sont morts le même mois, en janvier 1711 au sortir du « long hyver » à quelques jours d’interval, et sont inhumés tous les deux au cimetière de Saint Albin.

En fait, j’ai souvent utilisé ce phénomène pour trouver ou compléter des branches qui étaient jusqu’alors inconnues, ou pour débloquer des branches. Dans les textes, je m’attacherai à souligner ces expériences miroir que j’ai identifié, comme matériel pour mieux comprendre ce phénomène.

La répétition de ces expériences en miroir tout au long de la généalogie semble infirmer que ce ne sont que des coincidences aléatoires. Certes, si nous prenons tous les évènements d’une vie sans differentiation, nous pouvons très certainement rejeter l’idée d’expériences en miroir. Par contre, si nous pondérons les évènements qualitativement, d’un poids en terme de sens et d’importance dans la vie de chaque individu, alors cette idée d’expérience miroir devient beaucoup plus valable et intéressante.

Les hypothèse que nous pouvons avancer sont que les conjoints se choisissent inconsciemment du fait de ces similitudes qui, éventuellement pourraient les aider à se mieux comprendre mutuellement. Cela pourrait fonctionner même à l’âge des mariages de raison, puisqu’il y avait certainement plusieurs candidats pour ces mariages. Si ce sont les parents des enfants qui décident, le choix inconscient peu agir de façon similaire.

Des conjectures plus spirituelles peuvent également être faites, mais je laisse à chacun le soin d’élaborer les siennes.


Crédit Image: Détail du tableau The Arnolfini Portrait par Jan van Eyck, 1434, oil on oak wood, NG186 (National Gallery) [Public domain].

Le 17ème siècle

Le 17ème siècle en France correspond dans une large mesure au règne de Louis XIV et à une nouvelle étape dans la centralisation de l’Etat et la mise en oeuvre de l’Etat moderne.

Ici nous introduirons tout d’abord les différentes lignées de la famille telles que nous les connaissons au 17ème siècle, en essayant de les grouper de façon intelligible. Puis, afin de nous permettre de mieux comprendre la vie de nos ancêtres, nous présenterons un documentaire historique sur la vie quotidienne des français sous Louis XIV (accès à cette section sans avoir à scroller).

Nos lignées généalogiques au 17ème siècle

La Famille Lavoix et alliances

La famille Lavoix et alliances (Boudin, Labbé, Colleate, Gabry, Gressier, Penel, de Ricquebourg etc.) apparait à Corbie aux alentours de 1660, alors que Louis XIV se marie avec Marie-Thérèse d’Autriche.

Les biographies détaillées de la famille sont en cours de création, sur le site dédié, en commençant par Jean (-Baptiste) Lavoix dit l’Assaut.

La famille Rogez et alliances

Les Deroubaix sont toujours dans le Nord, à Nomain. François, né environ en 1600 est censier de Belle Porte à Mouchin. Son fils Nicolas, né en 1633, est censier de Montury.

La famille Madoux apparait dans le Nord, à Mouchin en 1683.

« Le censier : Dans le nord de la France et en Belgique, ce terme désigne celui qui tient une cense à ferme ainsi qu’une métaierie (la cense signifiait fermage à l’origine puis est devenue le nom de la ferme) ». Séverine Rose, « Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l’Ancien Régime« , Histoire d’Antan et d’à Présent: généalogie de la famille ROSE LEGROS, 2017

Séverine Rose, « Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l’Ancien Régime« , Histoire d’Antan et d’à Présent: généalogie de la famille ROSE LEGROS, 2017

La famille Delannoy et alliances

Les bourgeois d’Arras: Lagache, d’Oresmieux, de Cardevaque etc. et alliances

La famille Lagache fait toujours partie des bourgeois d’Arras et Pierre, marchand drapier, épouse Françoise D’Oresmieux, descendante des maîtres étainiers d’Arras. Les de Cardevaque sont toujours à Arras, Louis François, né en 1606 est Notaire Royal, bourgeois d’Arras par relief. Les Legard sont aussi à Arras. Philippe Legard est marchand taillandier en 1627.

Les familles du Boulonnais: Laboureurs-propriétaires, nobles, marchands, officiers royaux

Les L’heureux apparaissent en 1649, Jean est marchand à Boulogne.

Les Delattre, Deletour, Caudavene, etc. sont à Marquise dans le Pas-de-Calais. Ils sont le plus souvent marchands. Antoine Butor est laboureur à Hermelinghen, les Lonquety sont laboureur-propriétaires à Moiecques, Landrethun-le-Nord and Audinghen.

Nous en profitons ici pour recommander le formidable ouvrage de Pierre Daudruy, Familles anciennes du boulonnais, Tome 1 et 2.

La Famille Delannoy et alliances

Les Santunne, Malo et alliances puis Delannoy apparaissent dans le Pas-de-Calais.

La famille Lefebvre de Longeville et alliances

La famille Lefebvre de Longeville et alliances

Marc Antoine Lefebvre, marchand brasseur, né aux alentours de 1620, apparait. Il achète le fief de Longeville à Hucqueliers dans le Pas-de-Calais et en devient le sieur, nom qui sera légué à sa famille en 1682 comme Lefebvre de Longeville.

Les Hacot apparaissent en 1630.

Les bourgeois d’Amiens: les familles Judas, Morgan, Boullet, etc. et alliances

Les Judas, qui ne sont pas encore du Souich mais seigneurs d’Estouvy en partie sont toujours à Amiens, et en 1677 François est Avocat en Parlement et administrateur des hospices d’Amiens.

Les de Morgan sont également toujours à Amiens et Jean Baptiste, né en 1624 sera Cer du Roi, magistrat au bailliage et siège présidial d’Amiens.

Les de Hollande, Boullet, Courtois etc. font toujours partie de la bourgeoisie d’Amiens.

Les familles Boissonnet, Collet, Cadet et alliances

Antoine Boissonnet né en 1620 est toujours en Ardèche à Annonnay. Son fils François y sera Maître Blanchier (tanneur) en 1680.

Les Collet, Blanchet, Cadet et alliances sont à Sézanne dans l’Est au milieu du siècle et font partie des gens de robe comme avocats, lieutenants et conseillers au parlement.

La famille Carli-Renaux et alliances

Famille Carli et alliances

Les Leca sont à Guagno et Anton Mateo est « franc » en 1610.

Famille Renaux et alliances

Les Duhaut apparaissent en 1680 à Sainte-Marie-aux-Mines dans le Haut-Rhin. Les Chotel en 1657, probablement dans les Vosges. Les Chère en 1686, avec Claudii Francisci, Marchand à Offlanges, dans le Jura.

Famille Paulet et alliances

Les Montel apparaissent en 1671, les Gimel en 1666, les Poinson en 1656. Balthazar Poinson est Laboureur, Meunier à Champagnat-le-Jeune, dans le Puy-de-Dôme. Les Baujolin apparaissent en 1639 à Givors dans le Rhône, Etienne Baujolin est Marchand, Voiturier.

Famille Roure-Aguillon et alliances

Les Bichat-Gobard , Perroset, Deruaz, etc. apparaissent dès 1603 à Ambérieux en Bugey principalement, dans l’Ain. Ils sont vignerons. Les Chenavaz apparaissent également vers 1603, toujours à Ambérieux. Claude est notaire royal à Tiret. Les Sirand sont vignerons de Tiret.

La vie quotidienne au 17ème siècle

Afin de pouvoir mieux imaginer la vie de nos ancêtres à cette période, nous commencerons avec ce documentaire historique très bien fait, La vie des Français sous Louis XIV, L’Histoire au Quotidien, M6HD, 22 décembre 2016. Certes, il est probable que la vie changeait beaucoup en fonction de régions. Qui plus est le documentaire nous parle peu des artisans ou des bourgeois qui composaient également notre famille, mais il nous permettra quand même de mieux comprendre nos ancêtres.

Peinture: Louis Le Nain, La Famille heureuse ou Le Retour du baptême, 1642, Musée du Louvre, Catalogue Joconde : entrée 000PE001749

Vivre le Morcellement de l’Imperium Carolingien

L’idéal impérial des Carolingiens, s’il continue à animer la vision de ce qui devrait être, politiquement, se révèle de plus en plus difficile à réaliser. Cette incapacité à réaliser ce qui est une vision tant politique que spirituelle, les deux ne se séparant pas comme on peut le concevoir de nos jours, ne fait très probablement que rendre encore plus difficile, si ce n’est impossible, la mise en oeuvre de l’Imperium. C’est finalement le morcellement qui est ainsi hâté.

A l’époque, comme souligné par de Jong (2015), la compréhension de l’Impérium n’est pas territoriale. Donc, utiliser des cartes faites de nos jours pour expliquer des dynamiques passées introduit un biais de projection anachronique. Néanmoins, ces cartes nous sont bien utiles afin de mieux comprendre et visualiser la fatalité de la géographie, et le morcellement de l’Imperium Carolingien.

Idéalement, nous devrions compléter ces cartes par les representations existant alors. Sous les Carolingiens, au début du IXème siècle apparait dans les bibliothèques monastiques le terme de Mappa Mundi pour désigner un parchemin non relié représentant une carte du monde (Albu, 2005). Une telle représentation, possiblement recréée à la manière romaine mais sous les Carolingiens (Ibid) est présentée en image principale ci-dessus: La Tabula Peutingeriana, Facsimile edition par Konrad Miller, 1887/1888. Ces cartes et représentations du monde, évoluant au fil des guerres et partages de l’imperium carolingien, si nous les trouvions, en effet, nous permettraient de mieux comprendre la réalité de ce qu’ont vécu nos ancêtres.

La carte ci-dessus montre la localisation géographique des différentes familles de nos ancêtres, telles que présentées précédemment. La plupart émergent au coeur de la Francie, et pour beaucoup dans les zones de tension entre Charles le Chauve et Lothaire II.

Malheureusement, nous ne pouvons présumer de la localisation géographique de nos autres ancêtres, puisque nous n’avons, pour eux, absolument aucun indice. Les possibilités – ou impossibilités pour les alliances seront abordées dans les sites spécifiques créés pour les alliances:

  • Alliance Carli-Renaux (en construction)

Nous n’y reprendront pas cependant le cadre historique général, mais nous référerons à ces pages-ci.


Références

Mayke de Jong, « The Empire that was always Decaying: The Carolingians (800-888)« , Medieval Worlds • No. 2 • 2015 • 6-25, DOI 10.1553/medievalworlds_no2_2015s6.

« According to ninth-century usage, imperium did not so much refer to a clearly-defined territorial unit as to the exercise of imper- ial authority by the senior member(s) of the Carolingian dynasty who bore the title augustus imperator. It was the unanimity between Louis and his sons, including his co-emperor Lothar, that was at stake in 830-833, not the ›unity of empire‹ (Reichseinheit).(61) In the territorial sense of the word, this empire ended where the correct Christian cult was no longer practiced. Its boundaries were liturgical as well as political: the right kind of baptismal rite determined membership of the political community.(62) At the very heart of what we call the Carolingian empire was the ruler’s protection of a divinely sanctioned cultus divinus, and his duty to extend and enforce this within the boundaries of Christianity under Frankish imperial rule. »

Mayke de Jong, « The Empire that was always Decaying… », pp. 14-15

Emily Albu, « Imperial Geography and the Medieval Peutinger Map« , Imago Mundi, Vol. 57, No. 2 (2005), pp. 136-148 (13 pages).

Natalia Lozovsky, « Roman Geography and Ethnography in the Carolingian Empire« , Speculum, Vol. 81, No. 2 (Apr., 2006), pp. 325-364 (40 pages)

Jonathan Jarrett, Professor of History, University of Leeds, A Corner of Tenth-Century Europe: Early medievalist’s thoughts and ponderings.

Medievalists.net

Les Mérovingiens

Nous ferons commencer cette période avec les « invasions barbares ». Bien entendu, nous ne connaissons pour cette période « que » nos ancêtres liés aux familles régnantes. Et même dans ce cas, comme le montrent les travaux des historiens, la connaissance que nous avons est parcellaire et incertaine. Cela n’en rend pas moins la période passionnante. Cela nous permet également de bien mieux comprendre l’évolution, ensuite, des différentes branches familiales.

Les Invasions Barbares

Carte par Basilio [CC BY-SA 3.0] via Wikimedia Commons

Les principales invasions affectant l’Empire Romain d’Occident, lequel nous concerne a priori, sont dépeintes sur la carte ci-contre. Nous traiterons uniquement des peuples d’envahisseurs qui concernent a priori les différentes branches de notre famille et alliances, soit les Francs dits « Saliens », les Burgondes et les Vandales (d’après l’avancée de notre généalogie au 31 octobre 2019).

Les Francs Saliens dans le Nord et la naissance des Mérovingiens

Dans le nord se déroule la conquête des Francs saliens.

La dynastie des Mérovingiens proprement dite, une famille d’aristocrates Francs devenue plus puissante que les autres, pourrait commencer avec Chlodio.

Chlodio, profitant des troubles en Gaule occidentale, envahit l’Artois, prit Cambrai et occupa la région jusqu’à la Somme, en 445 ou 446 (Ibid.)

D’après les recherches récentes (publiées en 2014) d’Étienne Renard (son article est d’ailleurs passionnant, références détaillées en bibliographie), Chlodio aurait eu pour fils, Chlodebaude, et de son union avec Genildis, « issue d’une vieille lignée royale franque, les Merowingi« , serait né Childéric 1er ou Childéric de Tournai (?-481/482), lui-même père de Clovis (Renard, 2014: 96).

D’après Renard, l’histoire pourrait se dérouler ainsi. Chlodio était un chef franc, à la tête d’une armée issue de « forces d’élite romaines » composées de diverses tribus barbares en majorité franques (Ibid: 1031-33). Il serait né à la fin du IVè siècle (Ibid: 1034). Il aurait commencé à conquérir le Tournaisis and le Cambrésis entre 420 et 432. Pour légitimer et asseoir son nouveau regnum auprès des tribus franques, il marie son fils à la fille d’une tribu prestigieuse (avant 435). Puis ils reprend ensuite sa conquête aux alentours de 445, son avancée étant stoppée par Aetius à Vicus Helena. Clodebaude règne brièvement ensuite, mourant avant 451 (Ibid: 1037).

Childéric serait né approximativement en 435, et règne de 457/458 à 481/482 après « un exil de près de huit années (ca. 450 – 457/458 ?) (Ibid: 1034).

Lien avec notre histoire familiale

Si nous considérons – de façon malheureusement tout à fait anachronique – les régions dans lesquelles nos ancêtres identifiés les plus éloignés ont vécu, alors la famille concernée ici est celle des Lavoix et Alliances (accès à l’arbre généalogique détaillé ici). Le saut dans le temps que nous faisons – à part pour les lignées régnantes – est de 400 à 500 ans…!

Les matrilignées et le prestige

On voit ici poindre ce qui se répètera à maintes reprises tout au long de notre généalogie, les lignées nobles ou royales viennent bien souvent des épouses. En ce qui concerne leur mention, c’est un phénomène connu des historiens, comme le souligne Renard, citant les travaux de Le Jan:

De manière générale, l’intérêt pour une matrilignée dans les généalogies du haut Moyen Âge tient presque toujours au prestige de celle-ci – la généalogie des premiers comtes de Flandre en offre l’illustration la plus éclatante, mais celle des Pippinides n’était pas en reste. »

Renard, 2014: 1021

Les Burgondes

Les Burgondes se « transfèrent » en Gaule en 443 (Ibid, fn 32). Ils procèdent ensuite à leur expansion hors de « Sapaudia (cités de Genève, Nyon et Avenches) vers Lyon » (Ibid, fn 32).

En construction

Lien avec notre histoire familiale

Les Burgondes, encore une fois en utilisant une projection anachronique, cette fois de plus de 1200 ans (!), concerneraient plus la famille Carli-Renaux, dans ses branches Renaux et Roure-Aguillon et Alliances.

Les Vandales

Public Domain – Carte par O.Mustafin via Wikimedia Commons.

Les Vandales sont un peuple probablement originaire du Nord qui ensuite envahit progressivement l’Europe de l’Ouest en partant de l’actuel sud de la Pologne. Il finiront par constituer un royaume dont la capitale est Carthage (prise en 439) et qui durera de 435 (paix conclue avec les Romains) à juin 533, lorsque le royaume Vandale tombe et se rend à l’Empire Byzantin.

Donc, alors que le royaume mérovingiens se renforce, le royaume vandale disparait.

Lien avec notre histoire familiale

Carte du royaume des Vandales et des Alains en 526 apr. J.-C. par Panonian – Traduction en français : Binabik [CC0] – via Wikimedia Commons

S’il y a lien, il se fait pour la ou les parties de la famille avec des ancêtres Corses.

Au 2 novembre 2019, cela concerne la famille Carli, possiblement à travers la famille Leca. Aucun lien avéré avec des descendants des Vandales n’a pu cependant être identifié (au 2 novembre 2019). Le détail sera traité dans le site Histoire de la Famille Carli-Renaux et Alliances.

L’Age des Merovingiens

L’ âge des Mérovingiens dure donc de la fin du Vème siècle au milieu du VIIIème siècle. Le couronnement de Pépin le Bref en 754 marque la fin des Mérovingiens et le commencement de la dynastie des Carolingiens.

L’histoire des Mérovingiens est marquée par l’émergence d’une forte culture chrétienne parmi l’aristocratie, l’implantation progressive de l’Église dans leur territoire et une certaine reprise économique survenant après l’effondrement de l’Empire romain.

Wikipedia (en attendant mieux)

Byzance, la Corse et Les Lombards

Les Lombards commencent à s’infiltrer en Corse au milieu du 7ème siècle. Au milieu du 8ème siècle, ils contrôlent Ravenne, la Toscane et la Corse, celle-ci étant sous la domination du Lombard Rothaire en 754-756.

Lien avec notre histoire familiale

En construction

Références

LE JAN, Régine. Famille et pouvoir dans le monde franc (VIIe-Xe siècle): Essai d’anthropologie sociale. New edition [online]. Paris: Éditions de la Sorbonne, 2003 (generated 25 octobre 2019). ISBN: 9791035102333. DOI: 10.4000/books.psorbonne.24558.

Christian Settipani, « Clovis, un roi sans ancêtre ? », Gé-Magazineno 153 – octobre 1996, p. 96.

Étienne Renard, « Le sang de Mérovée. “Préhistoire” de la dynastie et du royaume mérovingiens », Revue belge de Philologie et d’Histoire  Année 2014  92-4  pp. 999-1039, Persée.

Ian Wood, « L’installation des Burgondes dans l’Empire romain : histoire événementielle », dans Pierfrancesco Porena & Yann Rivière, éds, Expropriations et confiscations dans les royaumes barbares : une approche régionale, Rome, 2012 (Collection de l’École Française de Rome, 470), p. 69-90.

Justin Favrod, Histoire politique du royaume burgonde (443-534), Lausanne, 1997 (Bibliothèque historique vaudoise, 113), p. 100-117: sur la délimitation de la Sapaudia

Daniel Istria, Ed. Le Moyen Âge en Corse – CRDP de Corse, Ouvrage édité avec le concours de la Collectivité Territoriale de Corse – novembre 2012.

Paoli, Paul-François; et Angèle Paoli, Le roman de la Corse, Editions du Rocher, 2012 

Saint Grégoire de Tours, Historia Francorum (Histoire des Francs), Collections de la Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque Numérique Mondiale, Library of Congress: « Elle est composée de dix livres. Le premier débute par la Création et se termine par la mort de saint Martin de Tours en 397. Les second, troisième et quatrième livres abordent les événements qui se déroulèrent en France de 397 à la fin de l’année 575, lorsque le roi mérovingien Sigebert (ou Sigisbert Ier) mourut. Les cinq autres livres, se terminant en 591 pendant le règne du roi Gontran (règne : 561–592), relatent les événements dont Grégoire fut le témoin ou dont il eut connaissance. Le manuscrit présenté ici, cote Latin 17654, appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France. »

Chronique de Frédégaire, Collections de la Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque Numérique Mondiale, Library of Congress: « par un auteur inconnu, qui vécut vraisemblablement en Bourgogne au VIIe siècle et auquel les érudits modernes donnèrent le nom de Frédégaire. Elle constitue l’unique source sur l’histoire de la Gaule après la mort de saint Grégoire de Tours (538–594). L’auteur acheva probablement son œuvre vers 660. »

Image principale: Liber sacramentorum Romanæ Ecclesiæ (frontispice et incipit). Vers 750. Typique de l’enluminure mérovingienne, qui désigne l’ensemble des manuscrits décorés pendant la période des rois mérovingiens, entre le VIe siècle et la fin du VIIIe siècle, dans l’espace des Royaumes francs. Parchemin – Bibliothèque apostolique vaticane, Reginensis 316, folios 131v et 132 (Incipit liber secundus. Oraciones et præces de nataliciis sanctorum (Livre II)). Folio 131v : une croix sous une arcade, avec les emblèmes des quatre évangélistes, aux bras de laquelle pendent un alpha et un oméga. Il s’agit de la première ligne du texte (= Α + Ω).

Les Carolingiens

« Arbre généalogique des Carolingiens » 12ème siècle. Ekkehard von Aura, Hec stirps Francigenam regni dum strinxit h[abenam. Rome sceptrigenos Karol]us [dedit] ac Lothowicos. Ms. lat. fol. 295 80v, Chronicon Universale

La dynastie des Carolingiens commence avec le couronnement de Pépin le Bref en 754. Elle s’achève définitivement à la mort de Louis V en 987 et la prise du trône franc par les Robertiens

La compréhension et la connaissance de l’histoire du monde Carolingien ont beaucoup évolué depuis les années 2000 (voir par exemple De Jong, 2015). Nous essayerons donc de les prendre en compte afin de mieux pouvoir imaginer la vie de nos ancêtres. Egalement, si nous voulons avoir une chance – même infime – de pouvoir passer le cap du XIème siècle, en-deçà duquel il est pratiquement impossible de remonter généalogiquement, il nous faut comprendre le monde Carolingiens. Cela nous donnera potentiellement les sources existantes pour la période. Cela nous permettra également de concevoir, au moins conceptuellement, la présence possible d’ancêtres, leur rôle, et leur vie. Nous serons alors, bien entendu, dans le domaine des hypothèses.

La Corse sous les Carolingiens

Domaine pontifical… sous protection et autorité carolingienne

En 754, Pépin le Bref cède la Corse à la papauté – le Pape étant alors Etienne II – lors de la Promesse de Quierzy (Daniel Istria, Ed. Le Moyen Âge en Corse, p. 10; Paoli, Le Roman de la Corse, p. ). L’objectif est de mettre fin à la progression des Lombards, en plaçant les domaines de la papauté sous protection de la dynastie carolingienne. De facto, cela implique que la Corse appartenait, du moins légalement, au royaume des Francs. Elle était soumise aux invasions lombardes depuis le milieu 7ème siècle, et, en 754, sous la domination du Lombard Rothaire (Paoli, Ibid).

La donation est entérinée par Charlemagne en 774, et celle de l’exarchat de Ravenne, qui appartenait à Byzance, y est ajoutée.

Les invasions maures

Lien avec notre histoire familiale

En construction

Références

Mayke de Jong, « The Empire that was always Decaying: The Carolingians (800-888)« , Medieval Worlds • No. 2 • 2015 • 6-25, DOI 10.1553/medievalworlds_no2_2015s6.

Marios Costambeys, Matthew Innes, Simon MacLean, The Carolingian World, Cambridge University Press, 2011.

David Ditchburn, Angus Mackay, Atlas of Medieval Europe Routledge, 1997, 2nd Ed 2007.

Emily Albu, « Imperial Geography and the Medieval Peutinger Map« , Imago Mundi, Vol. 57, No. 2 (2005), pp. 136-148 (13 pages).

Natalia Lozovsky, « Roman Geography and Ethnography in the Carolingian Empire« , Speculum, Vol. 81, No. 2 (Apr., 2006), pp. 325-364 (40 pages)

Annick Miro, « Deux comtes au service de Louis le Pieux. Bégon [806–816] et Bérenger [816–835], semper fideles, Dans Le Moyen Age 2014/2 (Tome CXX), pages 377 à 417.

Christian Lauranson-Rosaz, « Le roi et les grands dans l’Aquitaine carolingienne« , in Régine Le Jan, ed. La royauté et les élites dans l’Europe carolingienne, 1998, pp. 409-436.

Rouche, Michel, compte-rendu sur Riché, Pierre, Les Carolingiens, une famille qui fit l’Europe, 1983. Cahiers de Civilisation Médiévale  Année 1987  30-120  pp. 385-387. Persée.

Daniel Istria, Ed. Le Moyen Âge en Corse – CRDP de Corse, Ouvrage édité avec le concours de la Collectivité Territoriale de Corse – novembre 2012.

Paoli, Paul-François; et Angèle Paoli, Le roman de la Corse, Editions du Rocher, 2012 

Actes des rois carolingiens de France et de leurs prédécesseurs, Collections de la Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque Numérique Mondiale, Library of Congress – manuscrit latin du XIIIe siècle contient cinq textes distincts sur l’histoire de France

  • Gesta Regum Francorum (Actes des rois de France) ou Liber historiae Francorum (Le livre de l’histoire des Francs): il s’agit d’une chronique anonyme du VIIIe siècle, des origines du peuple troyen duquel, selon certains chroniqueurs, descendraient les rois francs, jusqu’au roi Pépin (mort en 768), père de Charlemagne. Le texte fut par la suite développé et les canons du synode de Rome, convoqué par le pape Innocent II en 1138, furent ajoutés en préface.
  • Anonyme, vie de Charlemagne
  • Vita Karoli Magni (La vie de Charlemagne) par l’érudit à la cour et historien franc Éginhard (770–840 env.). Ce texte constitue la source d’informations la plus importante sur Charlemagne (742–814) et l’Empire carolingien.
  • Anonyme, une vie de Louis le Pieux (778–840), empereur du Saint Empire romain et fils de Charlemagne.
  • Partie de la chronique de l’histoire de France, couvrant la période de Louis le Pieux à l’année 1029 par Adémar de Chabannes (989–1034), moine de l’abbaye de Saint–Cybard, à Angoulême.

Image: Évangile de Godescalc (probablement Aix-la-Chapelle, entre 781 et 783), Fontaine de jouvence et page initiale (3v/4r).

Les Robertiens

Bernardus Guidonis, Arbor genealogiae regum Francorum : les Robertiens, 14ème siècle, Bibliothèque municipale de Besançon

Cette période de transition et de prise de pouvoir, alors que s’écroule l’empire Carolingien, s’ouvre avec Robert le Fort (env. 815-2 juillet 866) et finit avec le sacre d’Hugues Capet, le 1er juin 987.

Ce sacre débutera la dynastie Capétienne.

C’est sous les Robertiens que, pour l’instant, nous voyons apparaître nos ancêtres les plus anciens que j’ai pu tracer, et qui ne se confondent pas avec les familles régnantes.

Les lignées généalogiques

Nos ancêtres les Robertiens

Silhouette de notre arbre pour cette branche avec en jaune Robert le Fort (en haut), dans le carré vert Aimée Rogez et Félix Lavoix et dans les cercles verts Marguerite Delannoy et Léon Lavoix (répétés car deux ascendance différentes) – Les dernières générations ne figurent pas

Nous descendons des Robertiens, une première fois par Aimée Julie Emilie Rogez, épouse de Félix Jean-Baptiste Désiré Lavoix. Le lien est donc par la famille Lavoix. Pour ma génération, Aimée était donc notre arrière-arrière grand mère. Le lien se fait par les Deroubaix (et auparavant Madoux) alliance Verdière puis d’Aigremont.

Cette descendance se confirme par Marguerite Delannoy, épouse de Léon Hippolyte Lavoix, donc notre arrière grand-mère. Elle passe par la famille Lagache, alliance d’Oresmieux.

Nous incluons ici les familles proches telles les de Vermandois, de Flandres, de Saxe, du Maine, que nous avons vu émerger au cours des périodes précédentes.

Les Seigneurs d’Olhain

Nous voyons apparaître mention des seigneurs d’Olhain en 870, avec Hermon d’Olhain. Nous descendons des seigneurs d’Olhain également par Marguerite Delannoy, toujours à travers la famille Lagache, alliance d’Oresmieux.

Le Comte de Montdidier, les Comtes et seigneurs de Ramerupt

Nota pour la généalogie: à revoir et vérifier avec le texte de Moranvillé (fait en partie mais non téléchargé dans la généalogie).

La branche du comte de Montdidier puis des Seigneurs de Ramerupt nous liera ensuite aux de Roucy, de Hainaut, et de Guise.(1) C’est également une ascendence de notre arrière grand-mère Marguerite Delannoy, toujours à travers la famille Lagache, alliance d’Oresmieux.

Les Seigneurs de Chièvres

Silhouette de notre arbre pour cette branche avec en jaune Arnould de Chièvres (en haut), dans le carré vert Aimée Rogez et Félix Lavoix et dans le cercle vert Marguerite Delannoy et Léon Lavoix

Notre plus ancien ancêtre (pour l’instant), seigneur de Chièvres, est Arnould, né environ en 900. Nous descendons en fait ici deux fois de cette famille, une fois par notre arrière grand-mère Marguerite Delannoy, toujours à travers la famille Lagache, alliance d’Oresmieux, et une fois par notre arrière-arrière grand-mère Aimée Julie Emilie Rogez, par les Deroubaix (et auparavant Madoux) alliance Verdière puis d’Aigremont.

Les Seigneurs de Rumigny et Florennes

Nota pour la généalogie: à compléter et vérifier pour Alpais de Lomegau (Hougaerde), épouse de Godefroi.

Silhouette de notre arbre pour cette branche avec en jaune Godefroi de Juliers (en haut) et dans le carré vert Marguerite Delannoy et Léon Lavoix

Notre plus ancien ancêtre pour cette branche est Godefroi (Geoffroi) de Juliers, né approximativement en 920. Il était comte en Hainaut, comme mentionné dans un diplôme de l’Empereur Othon l, du 13 juin 958, et Seigneur de Rumigny.(2)

C’est toujours une ascendence de notre arrière grand-mère Marguerite Delannoy à travers la famille Lagache, alliance d’Oresmieux..

La famille « de Lens » (futurs de Cambrai et d’Oisy)

Silhouette de notre arbre pour la branche de Lens, de Cambrai, de Douai et d’Oisy avec en jaune Wautier de Lens (en haut), dans le carré vert Aimée Rogez et Félix Lavoix et dans les cercles verts Marguerite Delannoy et Léon Lavoix

Finalement nous voyons apparaître la famille « de Lens » (il n’est pas du tout certain que ce soit leur nom, les patronymes étant de toute façon inusités alors), qui continuera ensuite dans notre lignée comme châtelains de Cambrai et de Douai, seigneur d’Oisy. Cette branche, étrangement, met déjà le Douaisis au coeur d’une partie de notre généalogie, bien avant que notre ancêtre Félix Albin Lavoix ne s’y installe juste avant la révolution française, à partir de son mariage en 1788.

Le premier de nos ancêtres pour cette branche dont j’ai trouvé la trace est Wautier (Gauthier) de Lens, pré-châtelain de Lens, né approximativement en 925.

La famille d’Avesnes

à rédiger

Et tous nos autres ancêtres?

à rédiger

Pour comprendre leur histoire, et pouvoir la raconter, il nous faut tout d’abord appréhender le contexte général et l’environnement tant géographique que politique dans lequel nos ancêtres vivaient: Vivre le Morcellement de l’Imperium Carolingien.

Références

Notamment lorsqu’elles ne sont pas encore inscrites dans l’arbre généalogique.

(1) La généalogie des Seigneurs de Ramerupt et leur lien au Comte de Montdidier est incertaine et confuse. Nous suivrons ici Henri Moranvillé, Origine de la maison de Ramerupt-Roucy, Bibliothèque de l’école des chartes. 1925, tome 86. pp. 168-184; doi : https://doi.org/10.3406/bec.1925.448731, Persée.

(2) Rose-Marie Allard, « Rapport de mission relatif aux archives de la famille de Beaufort-Spontin conservées aux Archives de Žlutiče en Tchécoslovaquie — (deuxième partie) », Bulletin de la Commission royale d’Histoire, Année 1996 162, pp. 75-295 – Persée.fr
Roland, G. « Histoire généalogique de la maison de Rumigny- Florennes», Annales de la Société archéologique de Namur, 19 (1891), p. 59-304.

Image: Première page du cycle de Pâques Laudes Salvatori, de Notker le Bègue (Graduel et séquences), avec des neumes. Manuscrit carolingien, v. 860